Aujourd’hui, les femmes de 50 ans ne savent plus quoi faire car elles entendent dire tout et son contraire ! Alors, se traiter ou pas ? Prendre des hormones naturelles ou pas ? Les réponses des spécialistes pour y voir enfin plus clair.
Prescrit largement depuis plus de vingt ans, le traitement hormonal substitutif (THS), aujourd’hui remis en cause, a longtemps été considéré comme une pilule de jouvence. Comme si toute femme à partir de la cinquantaine ne pouvait pas s’en passer. Comme si la ménopause était synonyme de bouffées de chaleur, de sécheresse vaginale, de fuites urinaires, de déprime…
De quoi donner l’impression que la féminité, la séduction et la sexualité épanouie disparaissent avec l’arrêt des règles.
Résultat : on a fini par diaboliser la ménopause… avant même de diaboliser le traitement hormonal La polémique autour du THS n’a rien arrangé puisque, en insistant sur les risques du traitement, la ménopause est abordée comme une maladie, alors que c’est une période de la vie complètement physiologique. Non, les femmes ne sont ni vieilles ni malades parce qu’elles sont ménopausées …
… Pour autant, il ne s’agit pas de nier les aléas de cette période, mais de les prendre en charge de manière raisonnée.
Décider au cas par cas
Si la chute des sécrétions hormonales peut générer des troubles difficiles à supporter pour certaines femmes, près d’un tiers n’ont pas de bouffées de chaleur. Autant dire que toutes ne sont pas égales face aux désagréments de la ménopause. « C’est en réalité une question de génétique », explique Maggy Lepage conseillère pour Reponses-bien-vieillir.fr.
Aux désordres hormonaux s’ajoutent souvent les problèmes familiaux ou professionnels. Pour toutes ces raisons, la ménopause est une affaire personnelle, à prendre en charge au cas par cas. Il existe des solutions adaptées à chacune. Il ne faut pas avoir peur de parler de ses difficultés à son gynécologue, qui n’est pas seulement là pour prescrire des examens ou un traitement hormonal.
Priorité à la prévention
Cessons de nous compliquer l’existence avec ces histoires d’hormones : raisonnons plutôt en termes de prévention. Il ne faut pas médicaliser la ménopause à outrance, mais prendre les précautions qui s’imposent : frottis, mammographie, évaluation du risque d’ostéoporose, analyses sanguines, électrocardiogramme…
Aujourd’hui, l’enjeu est de permettre aux femmes d’avancer en âge dans les meilleures conditions, THS ou pas. Au delà des troubles visibles souvent passagers, la chute des sécrétions hormonales entraîne des risques osseux et cardiovasculaires plus sérieux mais qui évoluent sans bruit. Il faut donc être vigilant.
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